Charité vs. Solidarité Nationale

(Nicolas

Je suis très rythmé. Novembre est le mois du Beaujolais nouveau. Décembre est celui des dons aux associations pour échapper un peu aux impôts et se donner bonne conscience.

En décembre, je vais ronchonner à nouveau sur le fait que 20 ans après la création des Restos du Cœur, il faille encore faire appel aux bénévoles et à la charité pour nourrir les exclus de la société ! Où en est la Solidarité Nationale ?

Ca commence généralement par les bénévoles de la Banque Alimentaire, dans le supermarché en bas de chez moi. Un de ces soirs, ils attendront derrière les caisses avec leurs chariots. J’irai leur demander ce dont ils ont le plus besoin. Les bénévoles me répondront que c’est à moi de voir. Ne voulant pas avoir la honte de leur refiler des pâtes bas de gamme, j’essaierai de trouver des conserves de qualité, que j’aurais envie de manger mais qui ne fassent pas vieux con de bourgeois.

Je sortirai des caisses la tête haute pour satisfaire mon devoir. Plus exactement, je n’aurai pas à baisser la tête devant la honte qui m’envahirait si je n’avais pas participé à la mission collective.

Encore une fois, je ronchonnerai d’avoir participé aux bénéfices de deux multinationales : une qui produit des conserves, l’autre qui les distribue aux fidèles consommateurs. Je me ferai la promesse de ne plus recommencer (ou, la prochaine fois, de faire mes courses dans un supermarché d’une chaîne dont je suis actionnaire).

Rentrant chez moi pour déposer mes sacs de courses, sans même aller au bistro malgré ma juste colère, je prendrai le courrier dans la boîte à lettres. Il y aura Convergence, le magazine du Secours Populaire, un courrier du Sidaction me rappelant leur existence, un reçu du Téléthon me remerciant pour ma participation. Tiens ! La ligue contre le cancer ne m’écrit pas aujourd’hui ? Ah ! Un courrier de ma banque qui m’invite à participer à la prochaine introduction en bourse d’un futur concurrent de La Poste.

La « loi Coluche » qui permet de déduire de ses impôts des « dons aux œuvres » a environ 20 ans. Ca fait beaucoup plus longtemps que des bénévoles se fatiguent à récolter des dons et que les associations dépensent des fortunes à faire de la publicité, à organiser leur système, …

Ca fait environ 20 que je me pose la même question. Pourquoi la Solidarité Nationale peut fonctionner pour acheter des chars Leclerc et pas pour nourrir les plus démunis et subventionner la recherche ? Pourquoi ce n’est pas le budget de l’état qui permet d’envoyer une journée les mômes des cités à la plage ?

Environ un milliard d’euros sont donnés par les Français. La loi Coluche part d’une bonne idée… mais on oublie l’essentiel.

C’est quoi un milliard ? 8% du paquet fiscal. 1,5% du bénéfice des seules entreprises du CAC 40. Toutes choses égales par ailleurs. Nicolas, arrête ton gauchisme primaire, tu vas te faire engueuler par le chef du blog.

Si le budget de l’état alimentait directement celui des associations concernées, elles économiseraient tous les frais de « promotion » (je crois que ça représente environ 30% du budget) et pourraient se consacrer à l’essentiel de leur missions. En outre, ça me fatigue de faire un choix entre « mes œuvres ». En quoi est-ce plus important de nourrir quelqu’un ou de soigner la myopathie que de participer au financement d’une prothèse dentaire pour un ancien joueur de boxe ?

Mon chèque de 100 euros, je l’envoie à qui ? Au Téléthon ou au Sidaction ? A l’Unicef ou au Secours Populaire ? De quel droit mon voisin de palier (au fait ! Salut, si tu passes par là) aurait le droit de choisir à ma place – ou à la place du député que j’ai contribué, avec lui, à élire – quelle cause mérite une plus grande attention ?

Enfin (je le jure !), on ne me fera pas croire que les denrées recueillis par mes bénévoles dans mon supermarché participent d’une manière significative à l’aide alimentaire dans son ensemble. Qu’il ne s’agit pas un peu d’une opération de communication destinée à sensibiliser le public. Qu’il ne serait pas plus rentable de recueillir des denrées à la source.

Qui peut mieux le faire qu’une association forte, subventionnée par l’état, donc par la solidarité nationale ? Et pas par la charité de bonne conscience et d’exonération d’impôts ?

23 réponses à “Charité vs. Solidarité Nationale

  1. Les frais varient bien sûr d’une association à une autre, mais en général, ça tourne aux environs de 10% de frais de fonctionnement et environ 15% de « frais d’appel à la générosité du public », ce qui inclut les frais de « gestion » des donateurs.

  2. Gros Fugu,
    Merci pour la précision ! Effectivement, dans les 25 ou 30%, il y a les frais de gestion, qui sont inévitables.

    Une précision suite à une remarque que je reçois par mail : mon propos n’est pas du tout de faire vouloir gérer les trucs par l’état et de créer de nouvelles usines à gaz administratives, juste de modifier le financement des assoc.

  3. Je comprends ton propos, mais n’oublie pas que le financement par dons privés permet aussi à des associations de maintenir leur indépendance vis-à-vis de l’Etat ou des collectivités. Médecins du Monde auraient-ils distribué leurs tentes aux SDF s’ils étaient trop dépendants de la ville de Paris ?

  4. Gros Fugu,

    Je suis d’accord avec toi. Il faut limiter l’impact du « politique », justement pour permettre aux associations d’intervenir sur un point de vue politique ou militant. Ce n’est pas un sujet facile !

    Cette indépendance est aussi importante pour les associations qui interviennent dans des pays étrangers, pour ne pas dépendre de la diplomatie Française (une association doit pouvoir intervenir au Tibet sans se soucier du commerce de la France avec la Chine…).

    Par contre, la part de subventions accordées au Téléthon, au Sidaction, aux Restos du coeur, … pour réaliser leurs missions premières peut augmenter !

  5. Il est certain qu’il existe une certaine conception de la charité qui correspond à une tradition « catho », et qui consiste à « avoir ses pauvres » et les secourir. Est-ce que ça les aide à s’en sortir d’être secouru et rabaissés en même temps?
    C’est plus compliqué que ça: en principe les participants à ce genre d’association sont formés pour donner et aider correctement, sans humilier…

    Bien sûr, personne ne demande de supprimer toutes ces oeuvres de charité (qui sont sérieusement en croissance, nous disent les économistes).
    Mais, tout de même, on voudrait espérer que ce soit mieux organisé (pourquoi pas par l’Etat?) et on peste intérieurement…

  6. En fait, Coluche dans la Loi qu’il a proposé voulait la même chose que toi Nicolas : 100% des dons déductibles des impôts. Il disait que si un électeur s’engage à donner alors l’Etat doit le suivre. Que c’est justement la vraie démocratie.
    Bon après il est mort et on a raboté largement le projet !

    🙂

    [bon article encore une fois! Ca fout des complexes à force ! 🙂 ].

  7. Eric,

    Oui, je ronchonne bien contre la charité organisée et la vision catho. Mais ce n’est qu’une vision annexe. A mon sens, notre pays, avec le pognon qu’il a, devrait pouvoir nourrir chacun sans avoir à faire appel à la bonté de chacun.

    Fil,

    Exceptionnellement, je ne suis pas d’accord avec toi. Pas sur le suivi par l’état, sur la déductibilité des impôts. Nourrir les gugusses qui n’ont pas assez à bouffer ne devrait pas être une question de déductibilité, mais de société !

    [pas de complexe : il faut foncer]

  8. @Nicolas,

    « A mon sens, notre pays, avec le pognon qu’il a, devrait pouvoir nourrir chacun sans avoir à faire appel à la bonté de chacun. »

    Une phrase à écrire au fronton des mairies, à côté de la devise nationale. Au lieu de cela on va la remplacer par du « travailler plus pour gagner moins »…

    [mais c’est que ça nous mènerait droit au revenu universel, cette histoire! _ André Gorz, qui vient de mourir sans qu’on en parle, éméttait des idées de ce genre…]
    🙂

  9. Nicolas : mais c’est bien ce que je dis !
    Si tu appliques la déductibilité, tu as bien l’engagement de l’Etat dans le secours aux pauvres mais également tu te protèges contre une centralisation toujours tentante de la part de l’Etat…
    Enfin, moi je dis ca… 🙂

  10. Eric,

    Entre mes propos et le revenu unique, il y a une belle distance !

    Fil,

    Je ne parle pas de centralisation. Ce que tu dis sur la déductibilité est juste : il y a un engagement de l’état. Le problème est que cette déductibilité est utilisée comme « moyen d’appel ». Ca décrédibilise l’impôt et la solidarité nationale (ce qu’une société comme la France pourrait construire).

  11. je re-cherche déespérément un magnifique petit polar ( j’ai même paumé le titre et l’auteur ) qui décrivait un monde ou les multinationales du charity buissness soumissionait pour des « quartiers » … on y court …
    en prime, il y aurait beaucoup à dire sur ce buisseness … sur le bénévolat, et sur le coté « indulgences » (au sens religieux du terme ) qui fait que beaucoup s’exonérent de toute réflexion-action politique , une fois fait le chéque déductible …
    On a des diplomes d’enseignement supérieur de « management de l’action humanitaire » c’est tout dire …
    bon, je vais vomir …

  12. Lesmarques,

    Je connais une association qui fournit les cuvettes.

    « beaucoup s’exonérent de toute réflexion-action politique , une fois fait le chéque déductible » : Oui. C’est une des facettes du problème : on nous fait faire des chèques ou regarder des émissions de télé, pour nous faire oublier les problèmes. Puis un jour, le Sida se banalise et les émissions ne sont plus rentables. On oublie.

    C’est aussi pour ça que les bénévoles (les vrais « purs et durs ») sont nécessaires, pour faire des actions de sensibilisation.

  13. Il me semble que ça fait bien des années que le caritatif s’est plus ou moins substitué à l’aide sociale, faute de moyens financiers (enfin, question de choix),
    le pire,c’est que les acteurs sociaux se trouvent impuissants face à la pauvreté,ce qui n’est pas (ou moins) le cas du caritatif avec son cortège de dames (et hommes) d’oeuvre bien pensants…
    il n’y a donc plus de sens à l’aide sociale : aider ponctuellemnt, c’est accrocher une relation d’aide,de confiance, et travailler ensuite autour de la personne de façon plus large :projet d’emploi,de formation, maladie…
    ce que ne font pas les associations qui sont dans le don pur et simple, renforçant la dépendance et le manque d’estime de soi de la personne assistée,
    l’assistanat en l’état n’a jamais eu de sens,
    enfin,c’est ce que l’on nous racontait dans les formations en travail social avant…au temps où la prévention avait un sens,
    de plus, le bénévolat et la sous-qualification viennent supplanter et se sustituer,par le biais de l’associatif et des récupèrations politiques(genre,petite beurette sous-payée au foyer sonacotra chargée de balancer les situations irrégulières,sinon elles giclent,
    ou genre,service de médiation dans les quartiers difficiles..du moment qu’ils parlebnt le malien,ça marche),
    alors qu’il y a des professionels formés,expèrimentés,avec une déontologie(la confidentialité,essentiel par les temps qui courent),
    mais ils n’ont plus de moyens suffisants, ils dérangent (car ils résistent), et ils coûtent plus cher,
    alors, tant pis pour les pauvres,
    et vive les pâtes!!

  14. Cat,

    « l’assistanat en l’état n’a jamais eu de sens » : est-ce de l’assistanat de fournir à bouffer à ceux qui en ont pas les moyens ?

    Je suis d’accord avec tes propos mais il est temps de renverser la machine. Par ailleurs les bénévoles peuvent intervenir dans certains domaines (la politique et la manutention !) mais, comme tu dis, ne peuvent pas se substituer à certains professionnels formés.

  15. Cat, sur le papier, d’accord avec toi … mais sur le terrain … les professionnels me font parfois frémir … avec leur « normalité » qui frise parfois celle de ces fonctionnaires qui comptaient, pour obéir aux ordres, en des temps sombres …
    tout au moins certains …
    Ils ont évolué , sociologiquement, comme l’a fait la CFDT …

  16. Mmouais…il y a des excès de zèle partout, c’est vrai,
    je trouve ta comparaison excessive…
    maintenant, on peut toujours tout critiquer et laisser la place aux bonnes oeuvres, bien pensantes elles aussi.,bien cathos et bien manipulables..

    Nicolas,oui, c’est de l’assistanat que de filer à bouffer à ceux qui n’ont pas,
    c’est un non-sens collectif et une atteinte à la dignité humaine;

    Nan mais,alors! 🙂

  17. Cat,

    Ce n’est pas de l’assistanat, mais de la gentillesse, du bon sens, de la solidarité, …

    L’atteinte à la dignité humaine est de permettre de vivre dans une société où tout le monde n’a pas à bouffer.

    Le non-sens collectif est de continuer à se réjouir de payer des impôts en oubliant 10% de la population !

  18. @Cat : toutes les associations ne sont pas dans « le don » ou « l’assistanat ». Cf ATD Quart Monde p. ex.

  19. Paroles d’usagère , comme l’on dit. Je fais partie de l’Association française contre les myopathies en tant qu’usagère.
    Pour mon gamin. Il a une variante de la myopathie.
    donc l’A.F.M. nous subventionne une partie des chèques vacances que nous utilisons.
    Ce qui veut dire que je bénéficie de la « charité publique » . Mais , pendant les vacances d’été ,nous sommes allés voir ma mère , à l’autre bout de la France.
    nous avons donc dormi dans ces hôtels préfabriqués comme « les
    Premières Classe ». Eh bien cette année, on a catégoriquement refusé , de nous louer les chambres « handicapés » parce que nous étions 3. et puis l’on m’a dit : « louez donc 2 chambres , votre enfant n’aura pas à grimper dans le lit superposé ». Si je fais les comptes : environ 42 euros en moyenne par chambre X par 2 = dans les 80-90 euros. Autant prendre une chambre en hôtel de luxe. Et puis , en allant visiter le site de l’Association des Paralysés de France, j’ai lu qu’une majorité de familles touchées par le handicap d’un de leur membres ne partent pas en vacances , faute de moyens.
    Je ne veux pas faire appel à l’émotif , je ne vaux pas me plaindre mais expliquer que l’on se bat pour essayer d’alerter les pouvoirs publics sur leur rôle à jouer.
    Mais , il est difficile pour nous de nous sentir à l’aise; effectivement, nous dépendons des diverses « charité » avec tout ce que cela comporte de dérives. Je vous joins le courrier que j’ai adressé au siège social de la chaîne d’hôtels.

    Madame, monsieur

    Il y a quelques temps , je vous ai adressé un courrier (manuscrit) par lequel je dénonce la médiocre qualité d’accueil envers les handicapés dans les hôtels « première classe ». L’année passée , lorsque je demandais une chambre pour 3 personnes spéciale handicapés, on me l’accordait en mettant un lit supplémentaire ou lit d’appoint dans la chambre, ce qui évite à mon fils atteint de maladie neuromusculaire de monter sur le lit superposé, opération de plus en plus délicate. De plus la douche adaptée lui permet de se rafraîchir, ce qui n’est pas négligeable lorsqu’on voyage et qu’il fait chaud.
    Nous avons fait la demande à la Rochelle dans les 3 hotels et à Niort- la crèche.
    A chaque fois nous avons essuyé un refus.
    De plus un incident est survenue à la Rochellle-Angoulins.
    J’ai fait la demande d’une chambre le jeudi 19 juillet pour le lundi suivant. Or la personne qui a enregistrée ma demande s’est trompée d’une date et notre réservation a été effectuée pour le dimanche. Nous nous sommes retrouvés à la porte de l’hôtel puisque la borne à l’entrée nous refusait la chambre.
    J’ai donc appelé la personne responsable afin d’avoir un éclaircissement. Nous avons donc compris à ce moment l’erreur de date. Le mari de madame X. s’est excusée pour sa femme,absente ce jour-là.
    Nous avons du poursuivre notre route sous une pluie battante et trouver une chambre ailleurs, ce qui nous a pris 1 heure de plus. Sans compter que cette maladie est héréditaire et que mon mari commençait à ressentir la fatigue du voyage depuis Montauban.
    Nous sommes finalement allés voir à l’hôtel « première classe – Aytré ». Une chambre libre handicapés. La seule qui restait, de toute façon, avec une autre chambre pour 2 personnes. Sur la borne de réservation , rien n’indique que la chambre handicapée est seulement pour 2 personnes. Ce n’est écrit nul part.Et de l’année dernière , nous étions persuadés que le lit d’appoint se trouvait DEJA à l’intérieur de la chambre. Nous avons donc dormi à trois dans un même lit. De plus dans cet hôtel et c’est un scandale pour le prix : les toilettes ne sont pas séparées du lit, ni par un rideau, ni par des portes coulissantes. La vision que l’on a , lorsque l’on est couché, sur cette tasse des toilettes est ignoble. Je vous conseille d’aller y voir de plus près. De plus la propreté était plus que douteuse et le confort ne justifiait en aucun cas les 40 euros demandés.
    Je me suis faite agressée verbalement , au téléphnne par Madame X qui s’est permis de me raccrocher au nez ou presque, refusant de discuter ,également, le fait que l’on m’a , dans son hôtel, comme ailleurs refusé la chambre handicapé.
    Etant donné le prix demandé dans vos hôtels , dont certains ont bien pris 10 euros d’augmentation par rapport à l’année 2006 , je trouve que l’accueil laisse à désirer.
    Il se trouve qu’une personne bien intentionnée et fréquentant le milieux « première classe » m’a confirmé que des lits d’appoints doivent être ajouté dans les chambres afin d’accueillir toute « famille  » qui le demande dans la mesure des places disponibles. Or, à chaque fois, ce n’était pas un question de disponibilité mais de manque de volonté de rajouter un lit d’appoint.
    Quelles explications pouvez-vous me donner. en tout , je ne laisserai pas passer ces « aventures » sans rien dire.
    Je vais donc renvoyé ce courrier à d’autres associations et j’ai bien l’intention de marteler autant qu’il le faudra.
    Une récente enquête effectuée par l’association des Paralysées de France indique que beaucoup de famille d’enfants ou de parents handiacapés ne partent pas en vacances : fautes aux moyens, fautes aux aménagement royalement insuffisants.
    Vous avez que l’on m’a proposé de louer 2 chambres pour que mon fils puisse dormir sur lit sans avoir à faire l’effort de grimper pour atteindre le lit superposé.
    Puis-je vous dire que pour 2 fois 46 euros, je préfère me payer un hôtel plus classe ou j’aurais , sans doute un meilleur accueil. Mais si vous faite le calcul ….
    Et c’est une honte que notre pays , sois-disant évoluer , ne fasse pas l’effort d’accueillir les gens différents.
    Dans l’attente d’une réaction de votre part , recevez, madame , monsieur, l’expression de ma considération distinguée.

    Je donne moi-même chaque fois , comme je peux. Je me dis que même si les associations redistribuent peu, c’est toujours ça et je sais de quoi je parle. A quand un France juste et égalitaire, où il ferait bon vivre avec toutes nos différences.

  20. Christie,

    Merci beaucoup pour votre témoignage.
    Je reviens sur sa fin : « Je me dis que même si les associations redistribuent peu, c’est toujours ça ».

    Mon billet (comme la plupart des commentaires) n’est pas une attaque contre les associations, juste sur le fait qu’elles soient obligées de faire appel à la charité car la collectivité (la Solidarité Nationale, comme on dit) n’a pas réussi à le faire.

    Si j’avais été sur mon blog, j’aurais en plus répondu qu’il faudrait augmenter la législation pour l’accueil des handicapés et condamner fortement ses entreprises qui ne la respectent pas (c’est un domaine que je connais un peu, étant moi-même en charge d’équipements pour le public : toutes les opérations menées – mises aux normes, … – relèvent de la stricte politique de façade. A défaut de lois qui obligent à respecter les normes, on ne va pas faire d’investissements. Par contre communiquer sur des opérations « favorisant la vie des PMH – Personnes à Mobilité Réduite », on sait faire !).

  21. J’avais bien compris et malgré le ton que j’emploie, mon but n’est pas de culpabiliser qui que ce soit,.De toute façon je pense que ce n’est pas toujours le meilleur moyen de faire passer le message. Et je suis désolée d’en avoir donné l’impression, j’ai simplement voulu dire comment je fonctionne.
    Comme quoi la communication est très importante car on peu vite déraper.
    C’est d’abord et avant tout un témoignage que j’apporte .
    il y en a si peu ,ce que je regrette.
    Et l’objectif du blog : »alluvions » serait d’amener les personnes à dire. Rendre publique. Internet est un bon outil de communication et je m’efforce de l’utiliser au mieux. C’est de cette façon que je m’essaie d’apporter de l’eau au moulin. LE GROUPE peut faire évoluer la législation. Nous sommes tous co- responsables de notre avenir , de notre vie
    Cela n’est pas simple…!!! Mais tant que nous ne nous serons pas pris en main , pas grand-chose ne bougera.
    « A quand le réveil des consciences « aurai-je du dire , à commencer par le mien et je suis ravie de pouvoir m’exprimer sur votre site. Merci de cette occasion.
    Amicalement.

  22. Christie,

    Pas de soucis ! C’est juste votre conclusion qui m’a titillée.

    Notre site est bien là pour recueillir des témoignages et permettre à tous de s’exprimer.

    N.B. : alluvions n’est pas accessible pour le moment.

  23. الإسم واللقب : العمــري عمـر يوم الخميس 10جانفي 2008.
    العنوان : حي سيدي ثامر رقم 334/19 بوسعادة .الرمز البريدي : 28200.
    lomriamar@yahoo.fr الموقع الإلكتروني:
    الولاية : المسيلــة
    الدولـة : الجزائــر

    إلى السيد : أمين الجمعية الخيرية

    الموضــوع : طلب إعانــة من أجل العلاج الطبي لمرض الصرع .

    لي عظيم الشرف أن أتقدم إلى معالي سيادتكم بهذا الطلب المتمثل في تقديم العون من طرف جمعيتكم الخيرية البارة بالإنسانية ، وذلك من أجل تلقي العلاج تحت تكاليف جمعيتكم ورعايتها علما أن الداء الذي أعاني منه منذ سنة 1970 يتمثل في داء الصرع الذي كلفني الكثير ، علما أن هناك العديد من الأطباء الذين نصحوني بالعلاج في الخارج لأن هذا الداء له علاجه ، وما حملني على التوجه إلى جمعيتكم الخيرية هو قلة حاجتي وفقري فأنا من الطبقة الفقيرة الكادحة .
    في الأخير وكلنا أمل فيكم نرجوا من سيادتكم تقيم يد العون منكم .

    في الأخير تفضلوا بقبول عبارات الإحترام والتقدير.

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