Un point de vue publié dans Le Monde:
La France a un problème de bas salaires : un salarié sur sept est payé au smic, et un sur trois perçoit dans l’année moins que le smic à temps plein, soit en raison d’interruptions d’emploi (chômage, maladie…), soit en raison d’un temps partiel. Pis, si l’on place la barre des bas salaires à 1,4 fois le smic à temps plein – soit, au taux d’aujourd’hui, 9,60 euros de l’heure et 1 500 euros nets par mois -, un salarié sur deux se trouve en dessous de cette barre en termes de revenu salarial.
Certes, une partie de ces salariés perçoivent des revenus de remplacement – allocation de retour à l’emploi, indemnité journalière d’assurance-maladie… – ou bien vivent dans un ménage où il y a d’autres revenus, ce qui leur permet de s’en sortir. Il n’empêche que, dans un pays globalement riche, une proportion inconvenante de salariés ne parvient pas à joindre les deux bouts, et de 6 % à 7 % d’entre eux vivent carrément en dessous du seuil de pauvreté (817 euros mensuels pour une personne seule), le plus souvent faute de percevoir une indemnité de retour à l’emploi lors de leurs périodes de chômage ou faute de travailler à temps plein (et parfois les deux). C’est là une situation inacceptable.
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