Ce qui par ailleurs est vérifié dans l’ensemble de l’Europe, c’est que les formes atypiques d’emploi touchent surtout deux catégories de la population : les jeunes et les femmes. Les premiers sont particulièrement concernés par le travail temporaire et la coupure est très nette avec les générations précédentes, comme le montre l’enquête européenne sur les conditions de travail. Si 85 % des salariés de plus de 45 à 54 ans bénéficient d’un contrat de travail à durée indéterminée, et si c’est encore le cas de 76 % des 25-34 ans, seuls 50 % des salariés relèvent de ce statut d’emploi. Pour les plus qualifiés des jeunes, il s’agit sans doute d’un sas, beaucoup plus long que celui de leurs aînés, vers le CDI. Pour les moins qualifiés, il signifie souvent une alternance entre contrats courts et chômage. Quant au temps partiel, le déséquilibre de genre, cette fois, est net dans l’Union européenne : si 7 % des hommes ont un temps de travail inférieur à 20 heures par semaine, c’est le cas de 19 % des femmes.
Lire l’intégralité de l’article sur l’Observatoire des inégalités : L’état de la précarité d’emploi en Europe.