Bienvenue dans la précarité ou la fin d’une utopie

Avec l’année 2007 qui se termine, c’est un cycle tout entier qui s’achève et un autre, pas totalement inconnu, qui s’annonce en 2008.

Ceux qui ne travaillent pas ne peuvent pas comprendre mais ceux qui ont un emploi peuvent avoir la nostalgie de Mai 68 sans qu’on les prenne pour des détraqués.

C’était l’époque où le travail disponible à profusion donnait pour la première fois aux ouvriers l’occasion de monnayer leur travail à sa juste valeur ou au moins d’essayer de le faire en faisant grève…

Chirac qui a accompagné ce cycle durant près de 40 ans avait négocié dans le cadre des accords de Grenelle de mai 68 une augmentation de 35 % du SMIG à 600 F/mois (soit 120€/mois environs) et… une réduction du temps de travail !

Comme quoi ce n’est pas nouveau et ce qui était bien accepté sous Chirac en 1968 est devenu une calamité sous Jospin !

Pourquoi ?

Les années Giscard seront passées par là et avec elle une vertigineuse descente qui nous mènera tout droit du plein emploi opulent vers le chômage de masse.

Mais en cette fin de cycle ce qui m’inquiète le plus ce n’est pas que le chômage se soit durablement installé, (ça on a fini par le remarquer !), mais qu’on nous parle désormais plus que du pouvoir d’achat de ceux qui travaillent déjà et plus du tout des chômeurs.

Pouvoir d’achat par ci, pouvoir d’achat par là…

Ça laisse supposer que la bataille pour l’emploi est désormais perdue et que nos gouvernants ayant pigé le truc nous parlent plus que de ce foutu pouvoir d’achat qui fout le camp en ce début de nouveau cycle.

Disant presque ostensiblement « amis chômeurs circulez y a plus rien à voir ! ».

De fait, on ne s’occupe plus du tout de ceux qui n’ont pas de salaire parce que pour eux, pensent-ils, c’est déjà cuit. Ils ne s’intéressent désormais plus que de ceux qui ont encore un emploi et qui finiront par la force des choses par ne plus avoir le pouvoir d’acheter…

D’où la volonté de le préserver à tout prix.

Or ceux qui ne le savent pas encore, si le pouvoir d’achat diminue ou au mieux, stagne dans les pays riches, il augmente de façon vertigineuse dans le tiers monde.

Le rééquilibrage des richesses de part et d’autre de cette ligne virtuelle entre un monde qui s’enrichit et un autre qui se paupérise va se poursuivre inexorablement. Un peu au profit des pays pauvres, « émergeants », où les gens sont passés en un siècle, de la merde la plus totale à la merde tout court, par un principe de vases communicants. Mais beaucoup au profit de multinationales qui tirent leur épingle du jeu et gagnent de plus en plus et à tous les coups.

C’est donc l’histoire d’une utopie qui prend fin en 2007. Celle du travail pour tous qui laisse la place à un salaire « décent » pour ceux qui ont un salaire nous concerne en premier lieu…

Et quand vous entendrez parler de pouvoir d’achat (de ceux qui travaillent !), dites vous bien que le gars qui vous en parle a définitivement fait le deuil de la classe qui ne travaille pas !

14 réponses à “Bienvenue dans la précarité ou la fin d’une utopie

  1. Tiens ? Farid est de retour sur EP pour une excellente analyse (j’allais écrire « nécro de Giscard »).

  2. Le pouvoir d’achat ne concerne pas seulement les salariés mais également retraités et chômeurs.

    Entre salariés « modestes ou moyens », retraités et chômeurs, la frontière est bien souvent ténue…

    On s’oriente vers une précarité sociale généralisée : du travail pour tous par intermittence…

  3. Après le travailleur précaire, Sarkozy vient de créer le malade précaire, vosu pouvez tous soutenir Bruno Pascal Chevalier qui fait une grève des soins :
    http://pallasathenee.blogspot.com/2008/01/je-soutiens-bruno-pascal-chevalier.html

    Vous pouvez le soutenir en signant la pétition contre les franchises médicales, Equilibre précaire va exploser en 2008, la précarité est au sommum de sa crise !

  4. Fanette,

    Drôles de voeux pour EP !

  5. L’équation est pourtant simple à comprendre.

    Le chômeur, comme tout être humain, dans le but de préserver un certain pouvoir d’achat, est prudent dans sa consommation, tentant d’en obtenir le plus possible pour son argent. Aussi, si les denrées que le chômeur désire obtenir coûtent moins cher au magasin A qu’au magasin B, il ira définitivement au magasin A pour faire ses emplettes. Rien de plus normal.

    Alors pourquoi les entreprises – multinationales ou autres – devraient-elles penser autrement?

    Les entreprises, aussi grandes puissent-elles être, sont gérées par des humains. Ainsi, comme les humains – et comme les chômeurs, les entreprises tentent elles aussi d’en avoir le plus possible en retour de leur investissement. Aussi, si les coûts reliés à l’embauche sont plus bas dans d’autres pays, les entreprises investiront dans ces pays où les coûts d’embauche sont plus bas, privant ainsi les français d’autant d’emplois. C’est pourquoi, si les français ne veulent rien de moins que conserver tous leurs acquis sociaux, ils réduisent d’autant leurs chances d’obtenir des d’emplois.

    En mai 68, les français ont profité d’une situation particulière pour obtenir le beurre, l’argent du beurre, et le droit de baiser la crémière en plus. Maintenant, que reste-t-il de cette époque? Le beurre a été consommé, l’argent du beurre a été gaspillé, et la crémière a foutu le camp avec un plus riche! Bref, il faut faire un deuil du « bon vieux temps », et lâcher du lest, afin d’espérer un retour du balancier. Il n’y a pas d’autre alternative.

  6. Richard3,

    Dans une équation, il faut retenir tous les paramètres : la régression sociale ne peut pas être un objectif de société. Surtout que si les salaires des Chinois représentent 10% de celui des Français, ce n’est pas deux ou trois concessions qui vont résoudre le problème…

    Et tu entretiens le pessisme de Farid, son constat que la société a changé « sûbitement » : avant les politiques parlaient de donner du travail à tous ; maintenant les Français qui bossent sont inquiets de leur propre pouvoir d’achat et s’en foutent des voisins !

  7. Nicolas,

    D’abord, je ne vis pas en France, mais mes lectures sur l’actualité française me permettent de croire que la société n’a pas changé aussi « subitement » que le prétend Farid. La situation actuelle est seulement dûe à une suite de concessions de l’État, les plus notables étant celles de mai 68.

    Un geste haut en couleurs fait en sorte que certaines personnes – ou certaines entreprises – vont prendre des décisions importantes pour la suite des choses. J’en prends pour exemple, chez nous (je vis au Canada), la première prise du pouvoir du Parti québécois, en 1976, qui fut un catalyseur pour de nombreuses entreprises, qui ont quitté Montréal pour Toronto. Par contre, une suite de gestes subséquents, moins flamboyants mais allant dans la même direction, peuvent à long terme avoir le même effet. Les deux ou trois concessions dont vous faites mention seront peut-être suffisantes pour permettre à des entreprises de demeurer en France, et les empêcher d’investir des sommes faramineuses dans le but de déménager leur production ailleurs.

    Quant au fait que la régression sociale ne peut pas être un objectif de société, je répondrai tout simplement que le « downsizing » ne faisait partie d’aucun plan d’affaire de quelque entreprise que ce soit. Mais vous serez certainement d’accord avec moi pour dire que cette façon de faire fut utilisée par de nombreuses multinationales pour recentrer leurs activités, et affronter l’avenir avec plus de vigueur. Comme quoi il faut parfois reculer pour mieux avancer.

  8. Effectivement Richard, la société n’a pas changé aussi “subitement” que je prétend prétend mais il y a cependant un changement dans une sens assez cynique qui lui est brutal.

    Avant on n’osait pas étaler la richesse comme le fait ostensiblement le président et ses ministres dans une presse people en expliquant qu’ils ne vont quand même pas se cacher et que ce n’est pas honteux etc.. et qu’il faut aussi une rupture dans ce domaine et tout ça décomplexer les français avec l’argent etc…

    Sauf que ceux qui n’en ont pas prennent les sacs lanvin de Rachida dati, les défiscalisation pour les plus riches et la TVA ou la redevance télé pour tous en plein dans la figure.

    Et nous en France on n’est toujours pas habitué au cynisme de la société américaine…

    Le changement brutal est là… et pas ailleurs Richard !

  9. Je crois que le changement a été brutal dans le sens ou l’argumentation politique (et pas seule chez Nicolas Sarkozy) pour la dernière campagne s’est recentrée sur l’individu et son propre pouvoir d’achat (« Tu travailleras plus pour gagner plus », « On augmentera ta petite retraite », …). Il me semble qu’auparavant, c’est plus des projets de société qu’on présentait (partage du travail, …). Ce qui fait que le chômage n’est plus « La » préoccupation des Français.

    Richard,

    Par ailleurs, on ne peut pas gérer une « nation » (ou Société) comme une entreprise. Une entreprise peut virer des salariés pour gagner de l’argent… Une Société ne peut pas tuer les citoyens qui lui coutent trop cher. Le but de la Société est de nourrir, loger, soigner, éduquer les citoyens pas de gagner de l’oseille ! Une société n’a pas à reculer… D’autant que contrairement à ce qu’on essaie de nous faire croire, la France n’est pas totalement à la ramasse… On a encore un meilleur PIB par habitant que la Chine ! Descendre à leur niveau ne permettra jamais de repartir !

  10. Il ne faut pas se comparer seulement avec la Chine, Nicolas. Si la France avait un PIB par habitant moindre que la Chine, l’État français aurait effectué des coupes dans les programmes sociaux depuis pas mal longtemps. Il faut comparer les pommes avec les pommes, et non pas avec des raisins.

    Quant au but de la société, est-il réellement de nourrir, loger, soigner et éduquer les citoyens? Cela me semble la définition d’une société communiste, non? Pour ma part, je crois que la société devrait plutôt donner la chance à tous de se nourrir, de se loger, de se soigner et de s’éduquer, et laisser chaque individu choisir la façon de s’y prendre pour y parvenir. L’État, selon moi, doit offrir les opportunités, et non les résultats. Si le peuple français attend de l’État qu’il fasse tout le travail pour lui, la France n’a pas fini d’attendre de nouveaux emplois.

    Une société ne peut pas tuer les citoyens qui lui coûtent trop cher, c’est vrai. Par contre, il peut les inciter à devenir plus productifs. Si l’État donne plus qu’il ne reçoit, il se retrouve en déficit, et doit donc forcément taxer davantage pour atteindre l’équilibre budgétaire. Car je veux bien croire qu’un état n’a pas à faire de profits, mais il ne peut quand même pas accumuler indéfiniment des déficits. Pour permettre la fourniture des services, l’état doit puiser à même les richesses des citoyens les mieux nantis. Sauf que ceux-ci ont les moyens de déménager, si on les taxe trop. Parce qu’on peut voter une loi pour taxer davantage les riches, mais on ne peut pas les empêcher d’aller vivre ailleurs. On se retrouve donc avec moins de riches (ceux qui n’ont pas quitté), et ceux-ci sont globalement moins riches, donc ils n’ont pas les moyens de fournir autant à l’État que ceux qui ont quitté. Ainsi, l’État doit demander à d’autres, moins bien nantis, appelons-les la classe moyenne, de contribuer davantage, réduisant ainsi, devinez quoi…

    …leur pouvoir d’achat.

    En ce qui a trait au changement brutal dont fait mention Farid, il est brutal seulement dans le comportement de certaines personnalités, si je me fie à vos écrits. Qu’en est-il de la population plus aisée en général?

  11. Richard,

    « Quant au but de la société, est-il réellement de nourrir, loger, soigner et éduquer les citoyens » : je parle bien de la société, pas de l’état ! Ca n’a rien de communiste ! Même les pires libéraux sont relativement content quand ils sont nourris, logés, soignés et éduqués !

    Le discours sur les riches obligés de partir m’a toujours fait marrer ! Les pauvres…
    1. Le déficit de la sécu est à peu-près le dixième du bénéfice des seules entreprises du CAC 40… Je dis bien les seules entreprises du CAC 40 !
    2. La France reste une des destinations préférées des investisseurs étrangers. Il y a bien une raison !

    Par ailleurs, je ne compare pas seulement avec la chine. Et je ne compare pas uniquement le PIB : http://fr.wikipedia.org/wiki/Classement_IPH_des_pays,_2000

    A ma connaissance, le taux de prélèvements obligatoires en Norvège (tu peux aussi comparer son PIB) est bien supérieur à celui de la France !

    Ainsi, pour revenir à ton premier commentaire, on peut continuer à partager le beurre !

  12. Oui, c’est vrai, tu parles de la société. Mais pour parvenir à ses fins, la société, elle procède comment? Comme les individus – qui composent la société – tendent de plus en plus à se déresponsabiliser, ils confient les objectifs de la société à un tiers, créé de toutes pièces, qui fera le sale boulot à sa place. Et ce tiers se nomme l’état. Voilà le lien.

    Évidemment, n’importe qui serait content – moi le premier – s’il était nourri, logé, soigné et éduqué sans avoir à en payer le prix. Mais est-ce une raison pour l’exiger de la société – ou de l’état?

    Les riches ne sont pas obligés de partir; ils le font par choix. Je te donne un exemple. Imagines que tu vis dans un immeuble qui m’appartient. Si je te demandais de constamment payer pour des services que tu n’utilises même pas, tu exigerais dédommagement, et si l’exercice serait trop exigeant pour les résultats à obtenir, tu ne perdrais pas de temps à exercer des recours, et tu irais habiter ailleurs, dans un immeuble qui ne m’appartient pas. C’est un peu la même chose pour les riches, dans le sens que s’ils sont trop taxés pour les services qu’ils obtiennent, le jour où ils en ont marre, ils choisissent de déménager. Au Québec, nous l’avons vécu lors de la première prise du pouvoir par le Parti québécois, en 1976.

    Question, comme ça: Si la France reste une des destinations préférées des investisseurs étrangers, pourquoi le taux de chômage, en France, demeure-t-il élevé au point que l’on puisse prétendre que le chômage se soit durablement installé? La France est-elle devenue un paradis fiscal, ou quoi? Je ne comprends pas, là. À moins que les chômeurs préfèrent chômer que travailler?

    À mes yeux, la liberté d’un individu doit être acquise par l’individu lui-même, et non fournie d’une façon ou d’une autre par un état. C’est pourquoi le taux de prélèvement obligatoire de quelque pays que ce soit sera toujours trop élevé à mes yeux. Quand la situation de l’emploi laisse place à beaucoup de chômeurs, la bataille de l’emploi peut se mener sur un autre front, soit celui de créer sa propre entreprise. Aussi, si le taux de prélèvement obligatoire est trop élevé pour un travailleur, imaginez ce qu’il peut être pour un employeur! Je ne connais pas la situation française sur ce point, mais au Québec, de nombreuses responsabilités, dont entre autres la prise en charge des accidentés du travail, sont à l’unique charge de l’employeur, alors que d’autres, comme l’assurance-emploi (prestations de chômage), sont à charge partagée. L’individu sera ainsi découragé par les prélèvements obligatoires trop élevés, et ne créera pas son entreprise, préférant se contenter de prestations de chômage, et privant ainsi la société de ses compétences.

    Il faut aussi faire attention aux bénéfices des entreprises. Le bénéfice d’une entreprise, c’est comme le salaire du travailleur, dans le sens que le travailleur qui déploie plus d’efforts à son emploi aime bien voir ceux-ci récompensés à juste titre. Il en est de même pour les entreprises; lorsqu’elles investissent des millions pour améliorer leur productivité, elles aiment bien en retirer des bénéfices proportionnels. C’est encore plus vrai pour les entreprises du CAC-40; celles-ci investissent l’argent de leurs actionnaires, et ceux-ci sont en droit d’obtenir un retour sur investissement intéressant, sinon ils investiront ailleurs – encore le principe du déménagement, comme tu peux voir.

    Quant au partage du beurre, il faut demeurer prudent, et s’assurer que les réserves demeurent suffisantes. Il s’agit que quelques fournisseurs choisissent de se retirer – toujours le principe du déménagement – pour que l’ensemble des gens en viennent un jour à manger son pain sec. C’est là le principal défaut des systèmes communistes, et jusqu’à un certain point, les systèmes socialistes. L’état recueille le produit des individus, et le repartage entre eux. Par contre, nous savons tous que pour chaque transaction, plus il y a d’intermédiaires, plus il y a de frais. Il y a donc forcément toujours une perte nette, en cours de route, entre le fournisseur initial et le destinataire final. Dans le cas de ces systèmes, c’est l’état qui se fait intermédiaire obligatoire, puisque l’individu ne peut pas choisir un autre intermédiaire. Il perd ainsi au change, et ne peut rien y faire. De plus, dans un tel système, les gens se rendent rapidement compte que la quantité du produit n’est pas proportionnelle à l’effort que l’on doit fournir, et ce dès que l’on se rend compte que son voisin, qui ne fournit aucun effort, reçoit lui aussi du produit. Ainsi, les gens font moins d’efforts, donc produisent moins. Ainsi, l’état a moins à partager. Comme l’état recueille d’abord ses frais avant de procéder au partage, le résultat final est qu’un jour ou l’autre, l’état n’a plus que la misère et la famine à partager.

  13. Richard,
    Amusant cette manie de défendre des théories libérales sur un blog dédié à la précarité !
    Tu nous parles du taux de chômage durablement installé en France comparé à d’autres pays sans parler du bien vivre dans les pays en question… Par exemple, tu peux réduire le SMIC en France à 500 euros, le chômage baissera automatiquement de moitié… J’aurais même presque les moyens d’employer un chauffeur.
    Ce n’est pas un idéal de société.
    On peut faire des contrats de travail à la semaine renouvelables indéfiniment : 300 000 chômeurs de moins… 5 millions de précaires en plus.
    « Si la France reste une des destinations préférées des investisseurs étrangers » Tu as l’air de douter ! C’est pourtant aisément vérifiable par google : http://www.gifas.org/fr/synthese.php?id=4546
    Tu nous parles de concessions à faire pour éviter que les riches partent (fatalement si on réduit les impôts…) : lesquelles ? Tu supprimes quoi l’Education Nationale ou l’hôpital ? Déjà que les anglais viennent se faire chez nous !
    Seule possibilité : augmenter la TVA… ce qui fera chuter la consommation en pesant sur ceux qui n’ont pas de pognon.

    Reste une possibilité : prendre les quelques milliards qui manquent où ils sont et ne pas tomber dans l’argumentation démagogique de Nicolas Sarkozy… et agir au niveau Européen pour harmoniser les fiscalités…

  14. Parlant d’amusement, je vais m’amuser, tiens. je vais prendre ton commentaire, et l’annoter. C’est parti

    Richard, ((…ouais, c’est moi))

    Amusant cette manie de défendre des théories libérales sur un blog dédié à la précarité ! ((tant mieux si ça t’amuse, du moment que ce n’est pas interdit, tu sais…))

    Tu nous parles du taux de chômage durablement installé en France ((c’était dans le billet d’origine, regarde: « Mais en cette fin de cycle ce qui m’inquiète le plus ce n’est pas que le chômage se soit durablement installé, (ça on a fini par le remarquer !), mais qu’on nous parle désormais plus que du pouvoir d’achat de ceux qui travaillent déjà et plus du tout des chômeurs. »)) comparé à d’autres pays sans parler du bien vivre dans les pays en question… ((ce que tu appelles le « bien vivre » peut lui aussi varier passablement d’un pays à l’autre, il s’agit de savoir ce que les gens priorisent)) Par exemple, tu peux réduire le SMIC en France à 500 euros, le chômage baissera automatiquement de moitié… J’aurais même presque les moyens d’employer un chauffeur.
    Ce n’est pas un idéal de société. ((Je veux bien croire, mais de là à passer de 1250 à 500, il y a quand même une marge! Pourquoi ne pas laisser la loi de l’offre et de la demande agir sur les salaires? Les gens seraient payés à leur juste valeur, non?))
    On peut faire des contrats de travail à la semaine renouvelables indéfiniment : 300 000 chômeurs de moins… 5 millions de précaires en plus. ((Vous avez de la chance, si vos emplois sont garantis; ailleurs, ça ne se passe pas toujours comme ça, vous savez))
    “Si la France reste une des destinations préférées des investisseurs étrangers” Tu as l’air de douter ! ((…je ne fais que poser une question)) C’est pourtant aisément vérifiable par google : http://www.gifas.org/fr/synthese.php?id=4546
    Tu nous parles de concessions à faire pour éviter que les riches partent (fatalement si on réduit les impôts…) : lesquelles ? Tu supprimes quoi l’Education Nationale ou l’hôpital ? ((si je connaissais les deux systèmes, je pourrais spécifier où l’on pourrait effectuer des économies appréciables)) Déjà que les anglais viennent se faire chez nous !
    Seule possibilité : augmenter la TVA… ce qui fera chuter la consommation en pesant sur ceux qui n’ont pas de pognon. ((taxer davantage; vous ne l’êtes pas encore suffisamment?))

    Reste une possibilité : prendre les quelques milliards qui manquent où ils sont ((…à l’étranger???)) et ne pas tomber dans l’argumentation démagogique de Nicolas Sarkozy… et agir au niveau Européen pour harmoniser les fiscalités… ((…c’est ce que je disais))

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