Jenna: vacataire périscolaire pour 126 euros par mois

Jenna, 26 ans, est une jeune femme compétente et diplômée qui prépare un concours d’enseignement. Pour augmenter ses ressources et acquérir une expérience en milieu scolaire, elle se fait embaucher comme animatrice vacataire à la Ville du Mans pendant un an.

Hélas, le salaire ne suit pas. Pour les quelques heures travaillées au moment du repas des enfants, la vacataire est rémunérée un peu plus de cent euros par mois.

« Une vacation correspond à 1 h 50 de travail, payée 10,36 € brut. Je travaillais 7 h 20 par semaine, je vous laisse faire le calcul ». A titre d’exemple, pour le mois d’avril 2013, elle a ainsi perçu 102,02 € nets.

Ce salaire est inférieur au SMIC.

En 2014, les salaires des vacataires seront un peu relevés pour atteindre le niveau du SMIC.

(via Le Maine Libre)

Quand Internet détruit des emplois

Internet est-il en train de détruire des emplois partout dans le monde? Lire la suite

Mort d’un précaire

Aujourd’hui, le journal Ouest France m’apprend le décès d’un journaliste âgé de 47 ans. L’article, illustré d’une photographie, est publié dans les pages locales. Lire la suite

L’état de la précarité d’emploi en Europe

Évolution de la précarité d’emploi en EuropeCe qui par ailleurs est vérifié dans l’ensemble de l’Europe, c’est que les formes atypiques d’emploi touchent surtout deux catégories de la population : les jeunes et les femmes. Les premiers sont particulièrement concernés par le travail temporaire et la coupure est très nette avec les générations précédentes, comme le montre l’enquête européenne sur les conditions de travail. Si 85 % des salariés de plus de 45 à 54 ans bénéficient d’un contrat de travail à durée indéterminée, et si c’est encore le cas de 76 % des 25-34 ans, seuls 50 % des salariés relèvent de ce statut d’emploi. Pour les plus qualifiés des jeunes, il s’agit sans doute d’un sas, beaucoup plus long que celui de leurs aînés, vers le CDI. Pour les moins qualifiés, il signifie souvent une alternance entre contrats courts et chômage. Quant au temps partiel, le déséquilibre de genre, cette fois, est net dans l’Union européenne : si 7 % des hommes ont un temps de travail inférieur à 20 heures par semaine, c’est le cas de 19 % des femmes.

Lire l’intégralité de l’article sur l’Observatoire des inégalités : L’état de la précarité d’emploi en Europe.

Précarité au Portugal: des jeunes témoignent

« Je parle en tant que “jeune” de 30 ans. Je suis doctorant en sciences sociales.

Nous, les jeunes, avons le sentiment que depuis plus de trente ans, la classe politique ne représente plus la population et ses préoccupations.

Notre génération qu’on appelle “génération 500 euros” est en train de payer des retraites pour milliardaires, ceux qui sont passés par l’administration à la grande époque “vache à lait” : depuis les années 90, le pays a vécu au-dessus de ses moyens avec les subventions européennes et la création qui s’en est suivie d’institutions fantômes. Ces jeunes réclament le changement. »

A lire sur Eco89

L’Observatoire de la précarité énergétique

Quatre mois après la signature de la première convention du plan national de lutte contre la précarité énergétique, Nathalie Kosciusko-Morizet, Ministre de l’Écologie, Eric Besson, Ministre de l’Industrie, de l’Énergie et de l’Économie numérique et Benoist Apparu, Secrétaire d’Etat chargé du Logement viennent d’annoncer le lancement de l’Observatoire national de la précarité énergétique. Présidé par Jérôme Vignon, Président de l’Observatoire National de la Pauvreté et de l’Exclusion Sociale (ONPES), ce nouvel observatoire doit permettre « de mieux mesurer les phénomènes de précarité énergétique afin d’en identifier les déterminants » et « d’assurer le suivi des aides financières publiques et privées apportées aux ménages précaires, ainsi que le suivi des actions, des initiatives locales ou nationales, pour en mesurer les impacts et en partager les expériences ».

Lire la suite sur Nouvel Obs

Le pape condamne les mauvaises conditions de travail et la précarité

Le pape Benoît XVI a condamné « les conditions de travail difficiles et précaires », samedi devant environ 8.000 pèlerins venus au Vatican de la ville industrielle de Terni (centre de l’Italie).

« Les conditions de travail difficiles ou précaires rendent difficile et précaire la société elle-même », a dit le pape, mettant en avant en particulier « la précarité » de l’emploi des jeunes.

La suite sur La Croix, avec AFP

La pire humiliation du précaire

Martine est soulagée: sa mission d’un mois et demi (avec des horaires décalés) est terminée. Et elle s’aperçoit, en disant au revoir à une collègue (éphémère) qu’elle a oublié de saluer les autres. A cause des horaires décalés, justement. Elle ne les reverra probablement pas. Mais pourquoi les revoir?

La pire humiliation du précaire ce n’est pas les conditions de travail (souvent acceptables, quand on accepte le minimum légal), ce n’est pas non plus les horaires décalés, le stress ou la faible paie.

Non. Le plus humiliant c’est de ne pas appartenir à une communauté de travail.

Sans groupe auquel appartenir. Sans us et coutûmes à partager. Sans syndicat, bien sûr. Sans nom collectif. Juste des visages rencontrés, l’un le matin très tôt, l’autre le soir très tard, des collègues souvent connus de leur seul prénom.

Précarité: 210.000 manifestants en Allemagne

Environ 210.000 salariés ont manifesté aujourd’hui à travers l’Allemagne contre la précarité au travail, selon le syndicat de l’industrie IG Metall, organisateur de cette journée d’action.

« En cette période de croissance, nous nous élevons contre la dégradation des conditions de travail en raison du recours massif au travail intérimaire et aux emplois précaires », a déclaré à Brunswick Berhold Huber, président du syndicat, selon un communiqué.

« Nous voulons envoyer un signal aux employeurs et responsables politiques: il faut arrêter cette course au dumping au détriment de l’humain », a ajouté M. Huber, selon qui c’est aussi la capacité d’innovation du pays qui en pâtira au final.
source: Figaro

Tokyo Freeters

Le Japon compte aujourd’hui plus de deux millions de freeters : des jeunes précaires peu qualifiés qui, faute de moyens, ne peuvent se fixer.
Apparu dans la seconde moitié des années 1980, le terme freeter a d’abord désigné les jeunes Japonais désireux de s’affranchir du modèle traditionnel de dévouement à l’entreprise. Depuis, à l’image positive véhiculée par ce vent de liberté s’est substituée la réalité plus douloureuse de la précarité. Victimes de la morosité économique, les nouveaux freeters cumulent les emplois et se réfugient dans les cybercafés lorsqu’ils n’ont pas de toit. Dans une société où la compétition s’apprend dès le plus jeune âge, beaucoup se sentent coupables. Et si certains tentent de se révolter en organisant des manifestations, la plupart d’entre eux choisissent de rester seuls avec leur souffrance.
(Arte)